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Histoire du vin

Histoire du vin

Le vin, cette boisson noble, séculaire et profondément ancrée dans la culture humaine est le fruit d’une histoire riche et passionnante. Les siècles et les civilisations ont marqué son évolution, façonnant une constante odyssée qui a débuté il y a des millénaires.

Première fabrication du vin

La vigne sauvage (vitis vinifera silvestri) été récoltée par les cueilleurs de paléolithique inférieur (vers -400 000 ans avant J.C), des traces ont été découvertes sur le site de terra Amata en Alpes Maritimes.

La première fabrication du vin découverte date du VIe millénaire. Des jarres contenants de l’acide tartrique, qui est une dès composition du vin, a été découvertes en Iran. La domestication, passant de la lambrusque à l’état de raisin de cuve de vignes, date au Ve millénaire avant J.C en Anatolie et en Transcaucasie. Le vin été réservé aux hauts dignitaires dont les Pharaons.

Du Proche-Orient aux rivages méditerranéens

Retraçons les premières traces de la consommation du vin jusqu’à ses racines lointaines. Nos pas nous conduisent alors dans l’Ancien monde, oeuvre des Sumériens où déjà en -6000 avant J.C., la vigne était cultivée, entre Euphrate et Tigre. En 2010, la National Geographic Society à financée la fouille du site Areni-1 dans les montagnes du sud-est de l’Arménie à mettre à jour un complexe de vinification daté de 6100 avant notre ère avec la découverte de pépins de raisin dans le Vayots Dzor, région arménienne au sud du pays. Les fouilles archéologiques avec la découverte de cuve de fermentation en argile révéle avec certitude que le berceau de la vigne et du vin se situe en Transcaspienne.

Puis, c’est au tour des Egyptiens de goûter à ce nectar précieux. Ils lui attribueront un statut divin et le serviront aux pharaons lors de leurs funérailles. Plus tard, avec leur talent pour naviguer et commercer, les Phéniciens diffuseront la culture de la vigne sur les rives orientales de la Méditerranée, véritable berceau du vin. Ainsi démarre l’épopée grecque du raisin.

L’héritage grec : civilisation des amateurs de vin

Considéré comme une boisson céleste, offerte par le dieu de la fête, Dionysos, le vin se lie étroitement à la vie sociale grecque. Son prestige et ses vertus médicinales en font un produit hautement apprécié. On l’intègre alors dans les banquets, comme offrande aux divinités lors des sacrifices religieux ou même en tant que source d’inspiration pour poètes et philosophes.

L’impact des colonies grecques sur la production de vin

Les Grecs, fins explorateurs, sillonnent les mers et fondent des colonies tout autour du bassin méditerranéen. C’est ainsi qu’ils transmettent leur savoir-faire viticole à leurs nouveaux voisins. Des comptoirs commerciaux voient le jour, favorisant la diffusion du vin dans toute la région.

Le premier acteur majeur de cette expansion grecque n’est autre que Marseille – Massalia à l’époque –, une ville florissante qui essaimera la culture de la vigne sur les terres françaises, romaines et espagnoles. La légende dit que ce sont des navigateurs grecs qui, en s’établissant sur les côtes ligures, apportèrent avec eux la précieuse plante et son fruit, le raisin.

La Gaule, terre d’accueil du vin ?

Nul ne prétend connaître la véritable date exacte, mais il est admis que les Gaulois ont entrepris la production de vin avant même la conquête romaine. Le climat favorable et les sols fertiles de la région permettaient une prospérité idéale de la vigne, naturellement adoptée par ces valeureux guerriers.

Le rôle des Romains dans la viticulture en Gaule

Au moment de l’invasion romaine, les Gaulois avaient déjà adopté le vin et lui attribuaient une grande importance. Mais c’est principalement grâce à l’apport de techniques et de connaissances nouvelles des Romains que la viticulture s’étend et se perfectionne.

Ils initieront notamment la pratique des cépages : choisir les variétés de raisin qui donneront le meilleur rendement et la meilleure qualité de vin. Ainsi, sous l’impulsion du puissant Empire romain et avec le savoir-faire gaulois, la culture de la vigne prendra un nouvel essor.

Les figures religieuses et royales du vin

Il est important de noter également le rôle prépondérant qu’a joué l’Église dans l’évolution et la propagation du vin au fil des siècles. En effet, cette boisson sacrée par excellence fait partie intégrante des rites chrétiens et était nécessaire pour les messes dès lors qu’elle symbolisait le sang du Christ. Les monastères deviendront ainsi de véritables centres de production viticole.

Quant aux rois de France, leur passion pour le vin aura nourri une longue tradition d’excellence. De Louis XIV à Henri IV, nombreux sont ceux qui ont encouragé cette production en octroyant des terres propices à la viticulture, participant ainsi activement à l’épanouissement du vin français.

L’aventure continue…

Depuis l’Antiquité, le vin n’a cessé de traverser les siècles. Son rôle économique, social et culturel démontre la richesse de son histoire qui ne cesse d’évoluer au gré des époques et des influences successives. Aujourd’hui encore, la France se distingue sur la scène internationale grâce à ses vignobles prestigieux et sa réputation incontournable en matière de grand cru.

Les acteurs modernes du monde viticole

Au fil des années, les tendances se dessinent et une nouvelle génération de vignerons entre en scène pour valoriser et enrichir ce patrimoine immatériel. Écoresponsables, novateurs et passionnés, ces hommes et ces femmes se font les portes-étendards d’un savoir-faire ancestral tout en proposant leur vision empreinte de créativité et d’ambition.

  • Le respect de l’environnement : prise de conscience globale oblige, nombreux sont ceux qui se tournent vers une viticulture biologique et raisonnée, afin de produire un vin respectueux des terroirs.
  • L’innovation technologique : dans l’ère numérique, certains vignerons s’appuient sur les dernières avancées pour optimiser les méthodes de production et s’assurer d’une qualité constante du fruit de leurs vignes.
  • La redécouverte des cépages anciens : à l’image des anciennes civilisations, la recherche de variétés de raisin méconnues et oubliées permet de réinventer le goût du vin et d’offrir de nouvelles expériences sensorielles.